Intégration de la Gamification en entreprise
La gamification consiste à appliquer à l’entreprise les facteurs de motivation du jeu vidéo. Il s’agit donc d’identifier quels sont les mécanismes du jeu vidéo qu’il est possible d’appliquer à l’entreprise, puis de définir les profils de “joueurs” des collaborateurs, et plus encore leurs leviers d’engagement. De nombreux experts ont proposé jusqu’ici des modèles d’analyse variés: charge au manager de définir quel sera le plus pertinent et le plus adapté à son organisation.
Vous avez dit « Gamification » ?
Découvrez le concept de la Gamification dans notre article dédié.
Pour Alexandre Duarte, expert français en gamification et co-auteur de « La boîte à outils de la gamification », la gamification consiste à “appliquer des mécanismes de jeux à un processus, une application, une situation, afin d’atteindre des objectifs spécifiques. Elle vise en priorité à engager l’humain sur la durée, essentiellement pour fidéliser, motiver, former, impliquer, challenger et récompenser.” Alexandre Duarte explique que la gamification est une “nouvelle discipline, elle combine quatre types d’approches : les approches centrées sur l’utilisateur (User eXperience design, design thinking…), l’univers et les principes utilisés dans les jeux (gamedesign et progression, guildes…), le marketing (vision stratégique) et les sciences comportementales (neurosciences, psychologie sociale, etc.).” Il précise que « la gamification est un sujet sérieux, d'avenir, et qu'il faut s'en emparer avant que ses concurrents le fassent ».
Pourquoi gamifier l’entreprise ?
La gamification: transplanter en entreprise la stimulation du jeu vidéo
Pour Alexandre Duarte, « la gamification est un outil pour générer de l'engagement. Quelle entreprise n'a pas besoin de générer de l'engagement de nos jours ? Que ce soit pour fidéliser ses utilisateurs, se différencier de ses concurrents ou pour former et faire grandir ses collaborateurs ? La gamification est un outil transverse agissant dans de nombreux secteurs d'activités. Chaque entreprise a déjà mis en place ou va mettre en place des éléments de gamification là où le besoin d'engagement est le plus crucial et nous pensons que ces premiers pas dans le monde de la gamification vont se diffuser au sein des entreprises pour finalement être infusé dans toute l'entreprise. L'intérêt de mettre en place une stratégie de gamification pour une entreprise est donc immense, il est juste nécessaire de choisir les bons chantiers pour se lancer et ne pas hésiter à prendre le temps de se former ou être accompagné pour réussir ses premiers projets de gamification. »
Autre adepte de la gamification, Frédéric Roulleau, Directeur Général du groupe Tibco et passionné de gaming, nous partage son rêve lors du Web2Day 2019: que les entreprises puissent s’inspirer des jeux vidéo. En effet, dans le monde entier, des équipes de gamers se forment en quelques minutes : ils jouent, gagnent ensemble, et repartent avec une récompense, alors qu’ils ne se connaissent pas, peuvent être très différents et se trouver à des milliers de km les uns des autres. De quoi faire rêver n’importe quel manager… Parmi les nombreux mécanismes du jeu vidéo, Frédéric Roulleau en évoque 6 en particulier, détaillés dans cet article publié sur Linked In, et qui mériteraient qu’on s’en inspire en entreprise:
Les mécanismes du jeu vidéo à transplanter en entreprise
- « Avatar » ou « classe » du joueur : guerrier, chasseur, voleur, soigneur, mage… A chaque avatar correspond un profil, tempérament, appétence ou talent. Dans le jeu vidéo, le joueur peut en quelques secondes comprendre les talents de chaque membre de son équipe et composer une stratégie adaptée à son équipe pour réussir sa « quête ». Il faudrait appliquer la même méthode en management d’entreprise: adapter les objectifs aux compétences et profils de chaque collaborateur. Les objectifs SMART, ça vous dit quelque chose ? Voir notre article à ce sujet !
- Badges de compétences : dans le jeu vidéo, les badges sont corrélés à l’avatar et à l‘«expérience» du joueur. Au fur et à mesure des aventures, le joueur accumule des “expériences” et l’algorithme du jeu va lui attribuer des « compétences » sous forme de badges. En entreprise, difficile d’évaluer les compétences des gens... Parfois, l’entretien annuel est justement l’occasion d’évoquer quelques réussites mais surtout les points faibles et les manques à corriger... Il faudrait donc établir, à l’instar du jeu vidéo, un système de badges quand la personne acquiert de l’expérience. Par exemple, un comptable fournisseurs qui aura traité correctement 500 factures aura le badge bronze. 1500 factures, c’est le badge argent et 5000 factures, c’est le badge or. Son expérience lui aura fait gagner une reconnaissance concrète. Il saura ce qu’il a accompli, où il en est, ce qu’il doit faire pour avoir le badge suivant. Ce modèle basé sur le jeu vidéo valorise les accomplissements plutôt que les points faibles.
- La « quête » : dans un jeu vidéo, l’objectif du jour, de la semaine, est très clair. Il y a une « quête principale » et des « quêtes annexes ». En entreprise, l’objectif de chaque jour peut s’avérer très flou. Dans le jeu vidéo, l’algorithme calcule le niveau de la quête en fonction du niveau de compétence du joueur. En entreprise, il faudrait aussi adapter les objectifs aux capacités des salariés (encore la méthode SMART !).
- Points et score: dans le jeu vidéo, l’algorithme alloue des points à un joueur selon des critères clairs. En entreprise, on a l’habitude de contester des primes, des augmentations etc car ce sont des décisions humaines. A contrario, personne ne contestera un score alloué par un algorithme. Il faut créer des règles et des objectifs clairs en entreprise (la méthode SMART est partout !).
- Récompenses : c’est universel, tout le monde a besoin de reconnaissance. Dans le jeu vidéo, le joueur peut essayer de réussir une quête autant de fois qu’il veut jusqu’à la réussir et obtenir une récompense. S’il réussit au bout de 725 essais, il devient un héros ! Le jeu valorise l’expérimentation. En entreprise, le collaborateur qui doit essayer une action 725 fois passerait pour incompétent… L’univers de l’entreprise a tendance à souligner l’échec. La culture de l’expérience est donc très différente dans le jeu et en entreprise. Ainsi, le joueur qui réussit une quête, même annexe, se voit rétribuer des points, qu’il va convertir en récompenses, comme des accessoires pour son avatar. Un collaborateur qui aura atteint un objectif aura une récompense, quel que soit son parcours pour y arriver ! Par exemple, un commercial qui aura mené 300 rendez-vous client pour atteindre son objectif de chiffre d’affaires aura la même récompense que son collègue qui sera arrivé au même résultat après 100 rdv. Peu importe ! Des profils différents peuvent arriver au même résultat.
- Expérience et entraînement chez le gamer : à l’heure où les millenials arrivent à des postes décisionnaires, il est grand temps de les décrypter et de comprendre ce qu’ils peuvent apporter. Regardons les compétitions d’e-sport, et notamment le calme apparent des joueurs par rapport à leur cliquométrie: c’est édifiant. En quelques fractions de seconde, ils analysent, décident et agissent, ce qui laisse entrevoir une grande efficacité. Leur rapport à la hiérarchie est également bouleversé: il n’est pas rare de voir de bons gamers âgés de 10 ans encadrer des joueurs adultes. Le management pourrait être naturel chez ces joueurs, comme l’affirme d’ailleurs la revue Forbes qui détaille les 7 façons dont le jeu “World of Warcraft” façonne de meilleurs leaders dans un article de 2015. Sans doute un élément à ne pas négliger au moment d’organiser un challenge et de constituer des équipes.
La solution Fire Tiger répond à cette vision d’un monde du travail ludique, motivant et bienveillant. Dans notre application, l’expérimentation et les succès sont valorisés, et les badges sont adaptés au niveau d’expérience du collaborateur. En outre, les managers peuvent fixer des objectifs principaux et des objectifs secondaires, comme pour les « quêtes » dans les jeux. Et les objectifs sont toujours clairs ! Enfin, avec Fire Tiger, l’entreprise peut sélectionner des critères de performance variés pour mettre en avant tous les profils, au travers d’indicateurs quantitatifs mais aussi qualitatifs.
Comment réussir une expérience de gamification ?
Pour Alexandre Duarte, « l'étude des comportements est un facteur clé pour réussir son projet de gamification. La gamification doit répondre à des objectifs et des contraintes. Comprendre les points de blocages dans une expérience donnée en observant, récoltant de la donnée, échangeant avec des utilisateurs est crucial pour proposer une solution pertinente avec la gamification. De nombreuses personnes débutantes dans la gamification sous-estiment cette étape qui peut paraître compliquée ou contraignante à réaliser. »
Si on s’appuie sur le constat d’Alexandre Duarte et de Frédéric Roulleau, le premier critère à prendre en compte est donc le profil des joueurs et leurs leviers d’engagement. Lire notre article dédié.
Il existe des dizaines de modèles et de mécanismes qui vous permettront de « Gamifier » votre organisation. Toutefois, nous vous conseillons de privilégier la qualité et la pertinence du modèle et des mécanismes retenus plutôt que leur quantité.
Qui peut vous aider à gamifier votre entreprise ?
La gamification ne s’improvise pas ! Quelle que soit votre maturité vis-à-vis de la gamification, la solution Fire Tiger a été pensée pour s’adapter à votre organisation, son contexte et ses besoins et vous proposer des mécaniques adaptées à vos différents profils de joueurs, avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs, des classements bienveillants où seuls les X premiers vont apparaître, etc.
Fire Tiger vous aide à piloter et animer de façon simple et ludique les performances de toutes vos équipes et booster leur engagement, toute l’année. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter nos équipes.